LE MINISTRE CHARGE DES FINANCES ET DU BUDGET HERVE NDOBA PRESIDE LE SEMINAIRE SUR LA DISSEMINATION DES CAHIERS ECONOMIQUES 4ème EDITION

MFB- Hervé NDOBA

Intitulé «Investir dans le capital humain pour préserver l’avenir», le séminaire sur la dissémination de la 4ème publication des cahiers économiques de la République centrafricaine a lieu, ce mercredi 04 août 2021, dans la salle de conférences de l’hôtel Ledger Plaza à Bangui. Placée sous l’auspice du ministre chargé des finances et du budget Hervé Ndoba, cette activité organisée par la Banque mondiale a scruté les facteurs clés, ralentissant les activités économiques en 2020 et susceptibles de créer une récession en 2021.

Dans ses propos, le représentant résident de la Banque mondiale Hans Fraters a précisé que ce cahier économique présente l’état des lieux de l’économie centrafricaine à base des données de l’année précédente et établit une prévision à court et moyen terme. Aussi, ce rapport met-il l’accent sur un sujet d’intérêt économique pour le futur du pays et formule des recommandations. A propos de l’économie centrafricaine, le rapport de la Banque mondiale met en exergue un ralentissement de la croissance du PIB à 0,8%, son plus bas niveau au cours des cinq dernières années. Ce ralentissement de la croissance économique nationale est lié en partie à la pandémie de la covid-19.

Par ailleurs, le rapport de la Banque mondiale mentionne que « la consommation privée s’est contractée en 2020, reflétant une baisse des revenus des ménages. Pour ce qui est de l’offre, la dynamique positive du secteur agricole a empêché l’économie d’entrer en récession, et les secteurs de la foresterie et des télécommunications ont mieux résisté que prévu.».

Il importe de signaler que les pressions inflationnistes liées au blocus imposé par les groupes armés sur le corridor Bangui-Beloko, principal axe d’approvisionnement du pays, a enregistré une baisse du taux d’inflation à 2,3% en 2021. Nonobstant la dégradation de la situation budgétaire, la dette publique est soutenable et s’est établie à 44,1% du PIB en 2020, à la faveur de l’annulation et du rééchelonnement d’une partie de la dette du pays.

Pour l’économiste Wilfried Kouamé de la Banque mondiale, « la croissance économique pourrait se redresser à moyen terme, soutenue par des niveaux de production agricole et industrielle, mais à condition que la situation sécuritaire s’améliore ». Et de poursuivre, « de toute façon, plus de 3,5 millions d’habitants devraient continuer à vivre dans l’extrême pauvreté entre 2022 et 2024, et l’insécurité alimentaire et l’accès limité aux services publics de base, en particulier dans les zones reculées, resteront des préoccupations majeures ».

En guise de piste de réflexion, le représentant de la Banque mondiale a suggéré que « la RCA veille à ce que les adultes de demain soient en bonne santé, bien éduqués et productifs. Mais cela nécessite des investissements conséquents dès aujourd’hui. L’investissement dans le capital humain s’impose alors comme l’une des priorités du gouvernement. Sinon, le dividende démographique se transformera en malédiction démographique ».

Enfin, le ministre des finances et du budget Hervé Ndoba a solennellement remercié au nom du gouvernement que dirige le Premier ministre, chef du gouvernement Henri-Marie Dondra, sous la très haute clairvoyance du président de la République, chef de l’Etat, Pr Faustin Archange Touadéra, la Banque mondiale pour la réalisation de cet atelier. C’est une marque d’attention et d’intérêt de l’institution internationale de développement à l’égard de notre pays, la RCA a-t-il reconnu. Le membre de l’exécutif reconnait que c’est un travail qui se situe dans le cadre du partenariat BM/RCA visant à repositionner le pays comme pole de développement de la sous région.

Signalons que cette activité s’est déroulée en présence d’un parterre de personnalités invitées dont les ministres chargés de l’enseignement supérieur, de l’éducation nationale, de la santé et de la population et du travail.

Ci-dessous la version anglaise

Below is the English translation

THE MINISTER IN CHARGE OF FINANCE AND BUDGET HERVE NDOBA PRESIDES THE SEMINAR ON THE DISSEMINATION OF THE ECONOMIC PAPERS 4th EDITION

Entitled "Investing in human capital to preserve the future", the seminar on the dissemination of the 4th publication of the economic notebooks of the Central African Republic takes place, this Wednesday, August 04, 2021, in the conference room of the Ledger Plaza Hotel in Bangui. Placed under the auspices of the minister for finance and budget Hervé Ndoba, this activity organized by the World Bank has examined the key factors, slowing down economic activities in 2020 and likely to create a recession in 2021.

In his remarks, World Bank resident representative Hans Fraters said that this economic report presents the state of the Central African’s Republic economy based on data from the previous year and establishes a short and medium-term forecast. Also, this report focuses on a subject of economic interest for the future of the country and makes recommendations. With respect to the Central African Republic economy, the World Bank report highlights a slowdown in GDP growth to 0.8%, its lowest level in the last five years. This slowdown in national economic growth is linked in part to the covid-19 pandemic.

In addition, the World Bank report mentions that "private consumption contracted in 2020, reflecting a decline in household income. On the supply side, positive momentum in the agricultural sector prevented the economy from falling into recession, and the forestry and telecommunications sectors held up better than expected".

It’s worth noting that inflationary pressures related to the blockade imposed by armed groups on the Bangui-Beloko corridor, the country's main supply route, has seen the inflation rate fall to 2.3 percent in 2021. Notwithstanding the deterioration of the fiscal situation, public debt is sustainable and has been established at 44.1% of GDP in 2020, thanks to the cancellation and rescheduling of part of the country's debt.

For World Bank economist Wilfried Kouamé, "economic growth could recover in the medium term, supported by levels of agricultural and industrial production, but on condition that the security situation improves. In any case, more than 3.5 million people are expected to continue to live in extreme poverty between 2022 and 2024, and food insecurity and limited access to basic public services, particularly in remote areas, will remain major concerns," he said.

The World Bank representative suggested that "CAR should ensure that tomorrow's adults are healthy, well-educated and productive. But this requires significant investment today. Investment in human capital is therefore one of the government's priorities. Otherwise, the demographic dividend will turn into a demographic curse.

Finally, the minister of finance and budget, Hervé Ndoba, on behalf of the government led by the Prime minister, head of government Henri-Marie Dondra, under the very high vision of the president of the Republic, head of state, Pr Faustin Archange Touadéra, solemnly thanked the World Bank for holding this workshop. It is a mark of attention and interest on the part of the international development institution towards our country, the CAR, he acknowledged. The member of the cabinet recognizes that this work is part of the WB/CAR partnership aimed at repositioning the country as a development pole in the sub-region.

Let’s note that this activity took place in the presence of an array of invited personalities including the ministers in charge of higher education, national education, health and population and labor.