MFB/REUNION : LE MINISTRE HÉRVE NDOBA SUIT AVEC INTERET LA NOTE DE PRESENTATION RELATIVE AUX ÉMISSIONS DES TITRES PUBLICS EXERCICE 2021

MFB- Hervé NDOBA

 

La salle de conférences du ministère chargé des finances et du budget servait de cadre, ce matin, à la tenue d’une importante réunion, relative à la présentation de la note synthétique sur les émissions des titres publics. Sous la clairvoyante présidence du ministre Hervé Ndoba, cette rencontre a enregistré la participation du directeur national de la Banque centrale M. Ali Chaîbou, du directeur de cabinet du ministère des finances chargé du budget, Alain Modeste Kandji, des chargés de missions du département, du coordonnateur de la cellule chargée des réformes économiques et financières, Armel Pkanou, du directeur général du trésor et de la comptabilité publique, Serge Ouarassio, de l’agent comptable central du trésor, Yanis Koyabganda, de la directrice de la dette et du portefeuille de l’Etat et sa suite.

Cette rencontre visait essentiellement à dresser un état des lieux, des activités d’émissions des titres publics, qui devait permettre d’évaluer, d’analyser de manière holistique, les paramètres de cette activité de levée de fonds, sur le marché financier national et sous- régional. A titre de rappel, les émissions de titres publics réalisées au cours des trois trimestres de l’année 2021, se dimensionnent à 51,5 milliards de FCFA, ce qui n’est pas rien, au regard de la tension de trésorerie exceptionnelle du pays.

Les travaux de cette réunion ont donné l’opportunité aux intervenants de faire des analyses rétrospective et prospective sur les procédures et processus de financement de l’Etat, par le truchement de moyens innovants, à savoir l’émission des titres publics à des taux très concessionnels, à l’échelle nationale et sous- régionale. Des discussions qui ont lieu, l’on pointerait quelques faiblesses qui ont émaillé l’exercice 2021. Il s’agissait entre autres, de la faiblesse d’analyse des coûts financiers des opérations d’émission, de l’absence de la cartographie des souscriptions.

En vue de corriger les imperfections observées lors de la pratique des émissions des titres publics jusqu’à ce jour , il est recommandé vivement de sortir du système de revolving qui, au fait, constitue une entrave à la mobilisation satisfaisante de financements, non seulement pour combler le gap budgétaire, mais également pour mettre sur pieds ,des projets d’investissement susceptibles de générer des intérêts, aux fins du remboursement à bonne date, de définir une méthodologie de travail claire, de pousser des analyses pointues afin de mieux aller sur le marché financier.

La question du risque du surendettement a été débattue. A ce sujet, le ministre a bien voulu attirer l’attention des responsables impliqués dans le processus de l’emprunt, à beaucoup de prudence, en vue de pouvoir bien s’assurer de l’aspect soutenabilité de la dette autrement dit, de la capacité de l’Etat à emprunter pour ses besoins multiformes et de rembourser les prêts sans impacts négatif sur le fonctionnent efficient et efficace des finances publiques. Alors, le gouvernement se doit de tenir compte de la soutenabilité budgétaire de tous ses engagements financiers dans l’optique de lui éviter tout risque de défaut de paiement, et de toujours garder une bonne signature auprès de la planète finance.

Pour rappel, la République Centrafricaine a pour la première fois, de son histoire récente, procédé à l’émission des titres publics en novembre 2011. Les différentes crises politico-militaires récurrentes que le pays a endurées et empirées par les effets pervers de la Covid-19, ont engendré d’énorme déficit budgétaire, poussant ainsi les pouvoirs publics à aller vers les guichets bons marchés qui s’offrent à l’Etat.

Ci-dessous, la version anglaise

Below, is the English translation

MFB/MEETING : MINISTER HÉRVE NDOBA FOLLOWS WITH INTEREST THE PRESENTATION NOTE ON THE ISSUANCE OF PUBLIC SECURITIES FOR THE YEAR 2021

The conference room of the ministry of finance and budget was the venue this morning for an important meeting on the presentation of the synthetic note on the issuance of public securities. Under the chairmanship of minister Hervé Ndoba, this meeting was attended by the national director of the central Bank, Mr. Ali Chaîbou, the director of Cabinet of the ministry of finance in charge of the budget, Alain Modeste Kandji, the department's officers, the coordinator of the unit in charge of economic and financial reforms, Armel Pkanou, the director general of the treasury and public accounts, Serge Ouarassio, the central accounting officer of the treasury, Yanis Koyabganda, the director of debt and state portfolio and her staff.

The meeting was aimed at taking stock of the activities of public securities issuance, which should enable the evaluation and analysis of the parameters of this fund raising activity, on the national and sub-regional financial market. As a reminder, the issuance of public securities during the three quarters of the year 2021, amounted to CFAF 51.5 billion, which is not insignificant given the exceptional cash-flow situation.

The work of this meeting gave the opportunity to the speakers to make retrospective and prospective analyses on the procedures and processes of financing the State through innovative means, namely the issuance of public securities at very concessional rates, at the national and sub-regional levels. From the discussions that took place, some weaknesses were pointed out that marred the 2021 fiscal year. These included, among others, the weakness of the analysis of the financial costs of issuance operations, and the lack of a mapping of subscriptions.

In order to correct the imperfections observed in the practice of issuing public securities to date, it is strongly recommended to get out of the revolving system, which in fact constitutes an obstacle to the satisfactory mobilisation of financing, not only to fill the budgetary gap, but also to set up investment projects likely to generate interest, for the purpose of repayment on the right date, to define a clear working methodology, and to carry out detailed analyses in order to better access the financial market.

The issue of the risk of over-indebtedness was discussed. On this subject, the minister drew the attention of officials involved in the borrowing process to the need for caution, to ensure the sustainability of the debt, in other words, the capacity of the State to borrow for its multiform needs and to be able to repay the loans without negative impacts on the efficient and effective functioning of public finances. Therefore, the government must take into account the budgetary sustainability of all its financial commitments to avoid any risk of defaulting on payments and to always maintain a good reputation with the financial world.

As a reminder, the Central African Republic issued public securities for the first time in its recent history in November 2011. The various recurrent political and military crises that the country has endured and worsened by the perverse effects of Covid-19, have generated huge budget deficit, thus pushing the public authorities to turn to the cheap windows available to the state.