L’accentuation de la lutte contre la fraude fiscalo-douanière au ministère des finances et du budget continue de porter ses fruits. Deux véhicules transportant des sacs de ciments en provenance du Cameroun ont stationné hier au niveau du Bureau d’Affrètement Routier Centrafricain (BARC). Ce matin, les éléments de la brigade douanière du BARC découvrent que ces marchandises qui sont couvertes par l’exonération accordée à la Minusca étaient en train d’être vendues sur place à des prix dérisoires et que le propriétaire est un opérateur économique importateur des ciments.

Informé sur les faits, le ministre des finances et du budget Henri-Marie Dondra a instruit le directeur général des douanes et droits indirects Frédéric-Théodore Inamo d’effectuer un déplacement sur le terrain en vue de s’enquérir de la situation et de prendre des mesures qui s’imposent.

Le constat est que le commerçant a, belle et bien, utilisé ce papier accordé à la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique avec la complicité de son transporteur pour échapper au paiement des taxes. Aussitôt saisie du dossier, la police a mis la main sur ces malfrats. Ces actes qui n’honorent pas le pays méritent d’être réprimandés pour servir d’exemple aux autres. Car, ce système favorise la concurrence déloyale sur les marchés nationaux et affecte les services de la douane, en l’occurrence la mobilisation des recettes de l’État.

A l’heure où le monde entier est secoué par la pandémie du covid-19 à répercussion multiple sur l’économie nationale, les opérateurs économiques, les transitaires et les agents de la douane doivent prendre conscience de la situation et se mobiliser derrière l’argentier national qui se préoccupe dore et déjà des impacts négatifs de cette crise sur l’économie nationale. L’intérêt général doit triompher !